« Je vous ai portés comme sur les ailes d’un aigle et vous ai amenés jusqu’à moi ». C’est ce que dit la Seigneur à son peuple dans le désert par l’intermédiaire de Moïse. C’est une belle image que celle de l’aigle. L’aigle, c’est l’oiseau qui vole le plus haut, c’est celui qui mène à Dieu dans cette image. Nous croyons en un Dieu qui nous porte pour aller plus loin, plus haut, pour franchir les difficultés.
Et nous croyons aussi en un Dieu qui est saisi de compassion devant nous les hommes. C’est l’expression qui décrit Jésus dans l’évangile d’aujourd’hui, en voyant les foules abattues, comme des brebis sans berger. La compassion, c’est souffrir avec, c’est aimer jusqu’au bout puisque cela rappelle la Passion de Jésus. Jésus voit la souffrance des foules, mais il voit aussi au-delà, il voit leurs possibilités : il dit que la moisson est abondante ! Jésus croit en ces foules, il veut les aider, pour cela il a besoin d’ouvriers, d’apôtres, de personnes qui le suivent et qui peuvent faire du bien en son nom. Il a besoin de proches qui l’annoncent : « Le Royaume de Dieu est tout proche ». Quel est ce Royaume ? Il est mystérieux, c’est un Royaume que Jésus nous promet, où il n’y a que l’amour.
Vous les jeunes, vous êtes proches de Jésus, il vous connait par votre prénom. Il vous appelle ensemble. Vous êtes dans différents groupes d’aumônerie, et aujourd’hui vous êtes ensemble pour exprimer votre foi. Jésus vous dit qu’il compte sur vous ainsi que sur chacun d’entre nous tous.
Mais ce qu’il demande ne paraît pas être à notre portée : guérir les malades, ressusciter les morts, purifier les lépreux, expulser les démons ! Nous ne sommes pas capables de faire cela, c’est réservé à Jésus ! Mais Jésus passe par nous pour faire du bien, pour permettre la vie là où il y a du découragement. Pour soigner, pas seulement les corps, mais aussi les blessures des cœurs par notre attention. Pour faire du bien et chasser le mal de nos paroles, de nos pensées. Si nous avons une vie droite, si nous laissons Jésus agir en nous, nous aurons sûrement de belles surprises. C’est cela le Royaume des Cieux, c’est faire du bien grâce à une attention fraternelle que nous avons les uns pour les autres.
Voilà aujourd’hui les jeunes, Jésus compte sur vous comme vous pouvez compter sur lui. Il compare le monde à un beau champ de blé. Jésus est optimiste sur le monde, alors que nous pouvons être pessimistes, nous avons peur de l’avenir, pourtant nous pouvons le rendre meilleur grâce à notre foi. Vous avez beaucoup reçu de vos parents, par l’amour familial et l’éducation. Jésus dit :
« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ». Que nous soyons tous dans la gratuité, dans le don, dans la compassion, à l’image de Jésus.
P. Jean-Christophe Cabanis
Ex 19, 2-6a ; Ps 99 (100), 1-2, 3, 5 ; Rm 5, 6-11 ; Mt 9, 36 – 10, 8