Pour y être allé en pèlerinage en avril 2018, je garde un souvenir ébloui de la Terre Sainte.
Terre biblique, terre promise du peuple Hébreu, Palestine, Israël au sortir de la 2ème guerre mondiale en 1947. Cette terre est la celle du peuple de Dieu pour les juifs, les chrétiens ou les musulmans, Terre sainte...
Mon pèlerinage a commencé au sud, dans le désert du Negev. Nous avons célébré une messe au lever du soleil dans un ancien village nabatéen, vide de tout habitant, nous étions seuls avec Dieu. Une expérience unique et forte.
Nous sommes ensuite allés à Jéricho, au bord du Jourdain, puis à Nazareth, au bord du lac de Galilée, en Samarie et enfin à Jérusalem, la ville Sainte.
Tout ceci à l'époque sous le contrôle renforcé de la police et des militaires - très jeunes parfois - sur les routes, dans les villes et bien sûr à l'Esplanade des mosquées. On sentait bien la tension, les contrôles fréquents, mais se retrouver au pays du Christ est le summum d'un tel voyage.
Mais depuis samedi, c'est le déluge de feu de part et d'autre... Dimanche soir, je pleurais devant la télé face à tous ces morts, face à ces otages de tous âges et de toutes conditions... Cela m'est douloureux de voir ces peuples s'entre-déchirer, rendant coup pour coup, détruisant le plus possible... Comment Dieu est-ce possible ? Comment arrêter ce massacre ?...
La prière ? Seul ou en communauté ? Oui bien sûr. C'est la première attitude à avoir, pour nous, chrétiens. Faire des dons aux associations qui œuvrent là-bas ? Oui bien sûr...
Mais n'ai-je pas moi-même des guerres dans ma vie, des conflits avec mes collègues ou mes voisins, des chicayas avec des membres de ma famille ? Bien sûr, je n'envoie pas de bombes et ne mitraille pas... Mais, les conflits non réglés ne sont-ils pas parfois mortifères ? Bien sûr, je ne mettrais pas fin à la guerre au Moyen Orient, mais il me semble que si je règle un peu de mes conflits, ce sera un peu de paix qui naîtra, un peu de douceur face à la sauvagerie...
N'avons-nous pas tous un peu de paix à faire naître autour de nous pour que, comme nous le disons dans le Notre Père, "que Ton règne vienne" ?
Ludovic Baudin