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Homélie – « Désir de Dieu » – 32e dimanche ordinaire, année A
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Homélie – « Désir de Dieu » – 32e dimanche ordinaire, année A

La parabole des dix jeunes filles emploi des images concrètes. Son message est simple : il faut se tenir prêt, rester en éveil durant notre vie présente et terrestre pour se préparer à la vie future et éternelle, celle des noces avec l’époux. Cette promesse est au cœur de notre foi. St Paul le rappelle à la jeune communauté chrétienne de Thessalonique… probablement confronté à un deuil : Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons aussi, ceux qui se sont endormis, Dieu, par Jésus, les emmènera avec lui. St Paul termine par : Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur. Nous ne croyons pas en des idées ou des valeurs, nous croyons en un Dieu qui agit et qui s’engage vis à vis des hommes, comme un époux prêt à donner sa vie pour celle qu’il aime !

Cette parabole qui nous parle du Ciel et de la rencontre promise avec le Christ en Gloire… nous renvoie sur la terre. L’insensé est celui qui ne se prépare à rien, celui qui n’attend rien d’assez désirable pour se mettre en alerte ou se rendre vigilent. Cela peut durer toute la vie et bientôt il pourra même demander le suicide assisté ! L’ insensé, c’est l’homme qui n’est habité ni par le doute, ni par l’espoir. C’est l’homme qui a tué tout désir profond en lui… il a oublié le caractère éphémère de la vie, ou il s’en contente, alors il s’y est installé comme pour toujours !… Il n’est donc pas prêt à quitter ce monde, pour rencontrer l’autre. Il a trop oublié le ciel pour pouvoir l’espérer, Il reste trop rivé à sa vie immédiate pour en désirer une autre. Il devient alors impatient et paresseux. Sa vie pourtant promise au bonheur devient une prison sans rêve de liberté et un exil sans nostalgie ! Cette conception sombre et fataliste de la vie est une tentation pour nombre de nos contemporains.

Dans l’Évangile et dans cette parabole en particulier, rien à voir avec tout ça : Jésus emploie l’image des épousailles pour parler du Ciel… Les épousailles… on s’y prépare, on cherche à voir l’époux, à le connaître ou a défaut le reconnaître, le deviner au détour de la vie. Tout notre être est focalisé, tendu, vers la rencontre de l’Époux qui donnera en son temps sens à toute chose… L’Époux, c’est le Christ !, l’Épouse c’est l’Église. L’Époux tarde à venir, c’est Lui seul qui est maître de la rencontre. Mais autant la vie est éphémère, autant la rencontre avec le Christ en Gloire arrivera.

Toutes les jeunes filles de la parabole s’assoupissent, comme figée. Les prévoyantes, garderont leur lampe allumée jusqu’à la rencontre de l’Époux. Parce que durant leur vie, les prévoyantes ont fait l’expérience de la persévérance : au-delà de l’instant présent et des difficultés de la vie, elles ont gardé en elle le désir que Dieu a mis en elle. Elles ont gardé leur lampe allumée. La vie spirituelle est faite de moments fondateurs enthousiasmant certainement mais elle est encore plus affaire de régularité et d’obéissance. La vie spirituelle est parcouru par des moments de grâce, mais aussi par des chutes et des relèvements, du doute et de l’intranquillité. C’est notre persévérance qui maintiendra notre lampe allumée, qui maintiendra notre désir de Dieu.

Le psaume 62 décrit la vie des prévoyantes :
Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau.

L’être profond de l’homme se trouve dans le désir de Dieu, l’homme n’est rien par lui-même… les prévoyantes l’ont compris ! Quel désir immédiat peut se substituer durablement au désir de sainteté ?
Je t’ai contemplé au sanctuaire, j’ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie : tu seras la louange de mes lèvres !

La prévoyante a su donné une direction à sa vie, une visée : celle de suivre celui qu’elle a pressentie en elle.
Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ; la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

La prévoyante saura reconnaître et goûter à cette présence et en rendre grâce.
Dans la nuit, je me souviens de toi et je reste des heures à te parler.
Oui, tu es venu à mon secours : je crie de joie à l’ombre de tes ailes.

La prévoyante a fait l’expérience de la miséricorde : L’expérience de la chute et du relèvement. Toute sa vie a été une recherche de sainteté : se laisser configuré à l’Époux, le laisser agir en nous et quand celui-ci viendra à notre rencontre, il nous connaîtra déjà. Elle a été transformée parce qu’elle a veillé, elle a su entretenir le désir de Dieu et ce malgré les aléas de la vie humaine.

Dans nos vies personnelles et face à notre monde actuel, on peut être tenté de baisser les bras : trop de guerres, trop de tensions entre les gens, et puis : si Dieu existait il n’y aurait pas autant de mal sur terre… alors se contenter d’une vie sans perspective devient une véritable tentation dans laquelle sont tombé les jeunes filles insensées de la parabole. Frères et sœurs dans le Christ, n’y tombons pas non plus nous aussi ! Écartons de notre esprit tous les « à quoi bon » qui sont autant de poison spirituel.

Alors au message simple et concret de la Parabole, on peut répondre par un conseil simple et concret… C’est le premier verset du psaume qui nous le donne : Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube :
Avoir simplement un geste envers Dieu le matin à notre réveil : une prière, un temps silence, une parole de Dieu… pas forcement longue… mais tous les jours !
Pour garder ainsi intact le désir de Dieu qui nous habite et être comme ces jeunes filles prévoyantes prêtes à entrer avec Lui dans la salle des noces.

Amen
P. Pascal Desbois
Sg 6, 12-16 ; Ps 62 (63), 2, 3-4, 5-6, 7-8 ; 1 Th 4, 13-18 ; Mt 25, 1-13

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