Secrétariat : 
du lundi au vendredi de 8h à 11h30
Permanences : 
du lundi au vendredi de 16:30 à 18.30 - samedi de 10:30 à 12:00

Messes : 
Mardi 8h Ste Radegonde
Mercredi 9h Ste Bernadette
Jeudi 18h30 Ste Radegonde
Vendredi 8h Ste Radegonde
Samedi 18h Ste Bernadette
Dimanche 8h30 et 10:30 Ste Radegonde

Homélie – Chemin d’Espérance – 17 Nov. 2024
Accueil » La Liturgie  »  Messes  »  Homélie  »  Homélie – Chemin d’Espérance – 17 Nov. 2024
Homélie – Chemin d’Espérance – 17 Nov. 2024

Dimanche dernier, Jésus était admiratif devant une pauvre veuve qui avait donné de son indigence au le trésor du Temple. En sortant, un des disciples fait remarquer à Jésus la beauté de l’édifice. Mais Jésus prédit sa destruction totale. Puis sans transition, l’évangéliste nous transporte au mont des oliviers comme pour prendre de la distance. Alors commence un échange entre Jésus et ses quatre disciples de la première heure (André, Pierre, Jacques et Jean)… quatre disciples emblématiques de la génération de Jésus. Trois ans avant, ils avaient tout quitté pour le suivre. Maintenant, c’est le Christ qui s’apprête à les quitter.

Les générations passent inexorablement… alors quand est-il de tout cela ? Les disciples demandent des signes précurseurs de la destruction du temple. Ils veulent avoir des précisions sur l’histoire du monde et sur sa fin. Jésus va décrire un monde à la dérive et malmené de toute part ! Un monde finissant mais qui pourtant débouchera quand ce sera l’heure par un avènement heureux, la victoire totale et définitive du Fils de l’homme : Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. Victoire qui reprendra toute l’histoire des hommes pour lui donner son sens véritable.

Cette victoire, la génération des apôtres la verra, c’est celle acquise par le Christ à la Croix ! Pour annoncer que cette victoire sera à terme pleine et entière lors son retour en gloire, le Christ prend une comparaison qui peut nous paraître surprenante par sa douceur : Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche. Le figuier dans le langage biblique signifie l’étude des écritures. Souvenons-nous de Jésus à la synagogue de Capharnaüm : "Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir"… Le temple de Jérusalem sera détruit, il était la pierre d’attente d’un autre temple qui ne passera pas celui-là. La Croix du Christ, c’est elle qui accomplit l’écriture comme paradoxalement la tendresse des branches du figuier annonce l’été. Les hommes n’auront jamais assez de temps pour méditer ce mystère.

Cet événement temporel, générationnel est donc imminent. La destruction du temple annoncée par Jésus se réalisera en 70 comme signe de l’avènement du règne de Dieu. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. Le nouveau temple est spirituel. C’est l’Église, temple de l’Esprit, comme le dira St Paul aux Corinthiens. Elle est déjà le lieu de la victoire de Dieu.

Pour autant, et nous ne le savons que trop, le mal continue son œuvre dans le monde, de génération en génération ! La victoire de la Croix réalisée il y a plus de 2000 ans s’inscrit dans une guerre qui traverse toute l’histoire de l’humanité. Pour la décrire, Jésus donne des images plutôt angoissantes. Il parle de grande détresse, le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées. Un combat qui dépasse notre humanité en tant que telle et son histoire. Un combat dont la victoire effective clôturera l’histoire des hommes pour les faire entrer dans la maison du Père comme Jésus le promet en St Jean. Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, assure Jésus. Cette « non information » nous laisse peut-être dans l’expectative ? Mais laissons à Nostradamus le soin d’égarer les gens… Et heureux sommes-nous de ne pas connaître ni le jour ni heure de la venue du Fils de l’homme…

Après ce discours sur la fin des temps, il y a de quoi être troublé ! Il nous place dans la perspective historique du message évangélique. Quel peut être le projet bienveillant de Dieu derrière le drame humain ? On peut trouver qu’après la génération de Jésus, rien n’a changé. Pourtant après cette génération, à l’histoire tragique des hommes se mêle désormais un chemin d’espérance. Un chemin ouvert à tous, un choix de vie toujours nouveau, toujours possible. Nous espérons un monde meilleur, un monde plus juste et c’est bien normal. Alors nous donnons au Secours catholique pour qu’il puisse aider les pauvres… Et il faut le faire bien entendu ! Mais le chemin d’espérance ouvert par le Christ a un fondement plus profond. C’est toute la différence entre espoir et espérance ! L’espérance, c’est donner de son indigence au Christ, comme la veuve de l’évangile ! C’est accepter notre finitude, accepter que même notre vie ne nous appartient pas vraiment… accepter que face à Dieu nous ne sommes rien ! Certains grands mystiques ont eu cette révélation (comme Ste Catherine de Sienne).  Le chemin d’espérance trouve son fondement jusque-là ! Espérer, c’est alors espérer en Dieu qui espère en l’homme, c’est espérer contre toute espérance dira St Paul : Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas, dit Jésus !

Ce sont ses paroles qui gardent le monde dans sa beauté. Dans l’Espérance, nous sommes déjà participants à la Gloire promise… Alors aller au ciel à travers la terre comme l’a écrit Théodore Monod ! Le dernier verset du psaume 15 nous y engage : Tu m’apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! À ta droite, éternité de délices ! 

Amen

Scroll to Top