Non, il ne s’agit pas de notre pape François, mais d’un visiteur rwandais, d’ailleurs fier de porter le même prénom que le souverain pontife… François Muynentwari est le directeur d’ACORD Rwanda, une ONG partenaire du CCFD-Terre solidaire depuis de longues années. Cette organisation soutient des groupements de paysans et paysannes en agroécologie, dans le cadre du TAPSA, projet international qui concerne 28 organisations dans 15 pays du monde.

Au pays des mille collines, la lutte contre la faim est encore actuelle : les propriétés agricoles sont toutes petites et pas de mécanisation. Il faut protéger la terre des pluies qui ravinent et de la déforestation, l’enrichir avec du compost, diversifier les cultures pour ne pas l’épuiser, et trouver des alternatives aux pesticides. Important aussi de préserver les semences locales, bien mieux adaptées que les semences étrangères soutenues par le gouvernement rwandais, nécessitant de la chimie...

Son séjour en Haute-Garonne du 9 au 20 novembre a permis à François de partager son expérience et de rencontrer de nombreuses initiatives : celles de maraîchers en agroécologie et AMAP à Lagardelle et Auterive, le travail du compost et la ferme de la ville de Toulouse (le Domaine de Candie). Des modes de commercialisation alternatifs : Ferme Attitude et la Ruche qui dit oui. Il a rencontré des étudiants de l’Ecole de développement 3A et de l’IEP, du lycée agricole de Rieumes, les jeunes d’un centre social. Une soirée du Festival Alimenterre sur la question des semences avec le film La dernière graine et une table-ronde sur l’agroécologie en Midi-Pyrénées et au Rwanda aux halles de la Cartoucherie.

Sans oublier la découverte du dernier projet du CCFD-31, le petit jardin partagé à Balma où des bénévoles tentent diverses productions, dont quelques-unes tropicales (arachides et donc des cacahuettes, si si !).

A son départ, François nous a dit combien il était satisfait de son voyage, de l’écoute reçue, des échanges de pratiques et de savoir et le très bel accueil reçu partout, notamment dans la famille d’accueil à Tournefeuille. « Je repars avec un coeur bien garni » nous a-t-il joliment dit...