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A Cana : de la joie du Père à la joie des hommes
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A Cana : de la joie du Père à la joie des hommes

    Dimanche dernier, nous étions sur les bords du Jourdain. "Après avoir été baptisé, Jésus priait" rapporte St Luc. C’est alors que le ciel s’ouvrit, l’Esprit-Saint sous la forme d’une colombe vint demeurer sur Jésus tandis que la voix du Père se faisait entendre :  Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie… La première théophanie, la première manifestation de Dieu aux hommes : c’est la joie… L’Emmanuel, Dieu avec nous se révèle dans une émotion toute humaine : Dieu éprouve de la joie d’être parmi les hommes. La joie, c’est l’apanage des amis qui existent les uns avec les autres. La joie, c’est plus encore la communion des époux qui n’existent que l’un pour l’autre. Au baptême du Seigneur, Dieu nous révèle en primeur sa joie. Jésus en parlera plus tard à ses disciples : il est habité d’une joie parfaite !

          Après le baptême du Seigneur, Jean enchaîne aussitôt son évangile sur l’appel des premiers disciples. Puis c’est l’invitation à des noces à Cana en Galilée… "La mère de Jésus était là", rapporte St Jean. Présence indispensable à l’accomplissement du premier signe que Jésus veut donner à ses disciples. Il y a donc la Joie de Dieu au baptême du Seigneur, mais la joie ne vaut que si elle est partagée… C’est Marie qui va être l’instigatrice de ce partage ! Marie a saisi qu’elle doit faire l’ultime acte que fait une bonne mère avant que son enfant ne parte courir le monde et vivre sa vie. Son fils Jésus est venu dans le monde pour rétablir la communion entre Dieu et les hommes. Sa vie, il va la donner pour faire jaillir la joie de son Père dans cette humanité à bout de souffle… Durant la noce, on manqua de vin… L’amour humain n’est pas ce qu’il devrait être parce que l’homme n’est pas qui il devrait être ! "Ils n’ont pas de vin", constate Marie : ce que l’on a servi avant n’est pas du vin mais un fac-similé. L’amour conjugal est devenu fade et sans véritable perspective…

          Il faut en premier lieu des serviteurs comme modèles pour les disciples de Jésus... voir quelqu’un servir donne toujours à réfléchir ! "Faites tout ce qu’il vous dira !" Ces six jarres de pierre qui sont là, c’est notre humanité qui se purifie comme elle peut ! Alors remplir ces six jarres jusqu’au bord, c’est chercher le meilleur de nous-mêmes, c’est être simplement rempli de son humanité telle qu’elle est pour être en vérité, pour vivre nos joies, nos peines, assumer notre histoire dans tout ce qu’elle peut contenir. C’est peut-être ça être serviteur ? En tout cas, c’est un acte de confiance que demande Jésus. Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas

          Le maître du repas, c’est celui qui est habilité à juger. Il jugera selon les critères humains. Il constatera le fait : le vin est excellent et il félicite le marié, mais il n’a pas accès au sens profond de ce retournement de situation. Quant aux serviteurs, ils savent que l’eau a été changée en vin, mais ils ne font pas le lien avec celui qui leur a demandé de remplir les jarres ! Ce sont les disciples de Jésus qui verront à travers ce signe qui est cet homme dont ils viennent à peine de faire la connaissance. Seuls les disciples de Jésus ont un regard suffisamment contemplatif pour comprendre le signe opéré par Jésus et pour croire en Lui.

          St Jean nous invite donc nous aussi à la contemplation ! C’est tellement simple et limpide ! C’est Dieu qui agit, et s’il agit c’est parce qu’il croit en l’homme, parce qu’il croit en son humanité. Aimer quelqu’un c’est toujours croire en lui. Croire en quelqu’un, c’est lui permettre d’aller au bout de lui-même pour qu’il se réalise pleinement, condition pour que l’amour puisse advenir. C’est dans ce sens que Dieu croit en l’homme. L’homme se doit de remplir jusqu’au bord son humanité pour qu’advienne en lui l’image de Dieu. Alors notre humanité parvient par grâce à la ressemble de Dieu. L’eau est changée en vin, en bon vin, car il n’y a que celui-là qui puisse produire la joie de convives. Le vrai amour est de retour et il s’appelle Charité.

          Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. Dieu s’est incarné pour sauver l’homme et ainsi partager sa joie. Cette joie c’est la joie des époux. Plus tard, St Paul dira que l’amour conjugal est le signe de l’amour de Dieu pour l’Église.

Le signe de Cana nous interpelle par son réalisme. Dieu parmi nous veut partager notre humanité pour la remplir de sa divinité, c’est alors la victoire de la joie sur la tristesse, de la vie sur la mort. La joie ne se commande pas, elle se partage et se multiplie d’autant…  mais comme l’amour, elle vient de Dieu. Elle ne fait pas nombre et transforme toutes nos joies humaines. Pour paraphraser St Irénée  : "La gloire de Dieu, c’est l’homme debout !" … c’est l’homme joyeux ?

- Amen

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