Ce temps de marche où j'endosse l'habit de pèlerin est un moment privilégié pour un cœur à cœur avec Notre Seigneur, un long temps de méditation, de louange, de prière, d'intercession… C'est ainsi que je vis ces quelques jours qui me sont donnés de passer sur le Chemin.
Si je marche sans compagnon de route et avec un sac à dos pour seul bagage, c'est justement pour me retrouver dépouillé de tout superflu, de toute superficialité, de tout bavardage, de toute extériorité.
« Il ne parlait guère qu'à Dieu ou que de Dieu » disait-on de St Dominique qui a parcouru en long et en large notre Occitanie bien aimée. Voilà une phrase qui me guide pour marcher. Dieu au centre de mes préoccupations, de mes pensées, de mes paroles, de mes gestes… Dans la vie de tous les jours, cette phrase est difficile à appliquer car nous sommes happés par le cours des choses, les enfants, les collègues, le boulot, le téléphone, les divers réseaux sociaux…
Ce pèlerinage est pour moi un temps de grâce, un temps de retraite, de vie intérieure plus intense que jamais tout en marchant, en disciplinant mon corps vers le rythme régulier des pas qu'il faut faire toute la journée durant. C'est aussi une discipline de l'esprit qu'il me faut orienter vers l'Être aimé, ce « Dieu jaloux » comme le dit le livre du Deutéronome. Oui, le Bon Dieu me veut tout entier à Lui ; Il veut toute mon attention. Puisse- je répondre favorablement à son attente.
Amen.
Ludovic B.