"Il sera l’arbitre de peuples nombreux" Is 2,4
Isaïe n’a pas prophétisé une coupe du monde de football au Qatar avec des arbitres pour chaque match. Il a prophétisé un rassemblement de tous les peuples sur « la montagne de la maison du Seigneur ». Il savait que ce rassemblement doit passer par des réconciliations et a besoin d’un arbitrage.
Dans les conflits qui se multiplient malheureusement sur la planète, il est moins demandé de prendre parti pour tel ou tel pays que de proposer un arbitrage. C’est ce que dit Isaïe : « (Le Seigneur) sera l’arbitre de peuples nombreux ».
Et le résultat est spectaculaire puisque « de leurs épées ils forgeront des socs, et de leurs lances des faucilles » Is 2,4. Le pape implore aussi la désescalade des armes dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie : Ne pas surarmer les deux pays, ne pas faire de surenchères à la violence.
L’Ukraine n’est pas le seul pays où, au lieu de les cultiver, les champs sont devenus des champs de mines : L’Est du Congo RDC, le Tigrée en Ethiopie, la Syrie, le Yémen, Combien d’arbitres manque-t-il dans ces pays ! L’ONU a pourtant bien ce rôle mais elle n’est pas toujours libre d’imposer un arbitrage. Lorsqu’elle sort un carton rouge, le pays est aidé par de grandes puissances pour rester sur le champ de bataille.
Les Scouts et Guides de France proposent chaque année de diffuser la lumière de la paix de Bethléem. Car la paix vient bien de la crèche où Jésus est né : Elle vient d’un lieu modeste, pauvre, mais rempli d’amour.
Cette année, chaque scout et guide doit se demander avec qui il/elle doit se réconcilier lui/elle-même pour pouvoir transmettre la lumière de la paix. Pour nous aussi, la paix commence autour de nous, là où nous la permettons. Si nous désamorçons un conflit en commençant par les conflits qui naissent en nos cœurs et avec des personnes de notre entourage, alors nous pourrons tous être des artisans de paix.
« Aujourd’hui, accueillons Jésus notre force ». C’est le thème de l’Avent que nous avons choisi cette année dans la paroisse. La force sportive est à encourager si l’arbitrage est bon. Et si l’esprit et le cadre des compétitions sont respectés. La force des armes est à bannir. La force intérieure à partir de la nourriture de la Parole de Dieu, de la vie de famille, de la vie fraternelle en paroisse ou dans d’autres lieux d’engagement, cette force est celle de l’amour qui dépasse les frontières.
Préparons-nous à accueillir la force de l’amour de Jésus qui vient partager nos vies en suivant les bons conseils d’Isaïe et de Jean-Baptiste pleins de promesse : « Convertissez-vous car le Royaume de Dieu est tout proche ».
J-Christophe Cabanis