Bienheureux Antoine Chevrier
Il a vécu au milieu du XIXème siècle (1826-1879) à Lyon et a été prêtre dans le quartier défavorisé de la
Guillotière. Jeune prêtre, il a été très marqué par la condition misérable des habitants de ce quartier, venus des campagnes alentours pour commencer l’exode rural.
Ce sont surtout les enfants déshérités qui l’ont choqué, et en particulier leur ignorance en matière de religion. Très vite, il a voulu les enseigner et s’est entouré d’hommes et de femmes dont certains (es) sont devenus (es) prêtres ou religieuses. Mais ce qui l’a surtout marqué, c’est la rencontre avec Jésus de la crèche, le soir de Noël 1856. Jésus qui s’est fait pauvre pour venir jusqu’à nous, cela l’a complètement retourné, converti. A partir de là, lui qui était déjà prêtre, n’a pas eu de cesser de rencontrer Jésus pauvre à travers l’évangile et à travers la rencontre des plus pauvres.
Et un jour de décembre 1860 il a acquis, avec l’accord de son évêque, l’ancienne salle de bal du quartier,
pas très recommandée, qui était en vente et qui se dénommait "Le Prado". Le nom est resté et l’Institut du Prado, qui s’est développé depuis, a toujours conservé ses locaux historiques dans le quartier de la
Guillotière à Lyon, ainsi que la maison St André de Limonest, au nord de Lyon, qu’Antoine Chevrier avait
acquise pour en faire un séminaire. Il avait le grand souci de former des prêtres pauvres pour les pauvres.
J’ai rejoint une équipe de prêtres du Prado il y a un peu moins de dix ans. Nous nous retrouvons chaque
mois pour partager la Parole de Dieu et aussi notre vie de prêtre et notre attention aux plus petits. J’ai suivi une formation depuis deux ans et demi à Limonest et suis prêt à m’engager dans cette voie, tout en restant prêtre diocésain.
Mgr de Kerimel présidera la messe au cours de laquelle nous serons deux prêtres à vivre notre engagement qui sera reçu par le responsable du Prado de France venu de Lyon. Tout le monde est
invité à ce moment de prière et de partage dimanche 7 mai à 16h à l’église Ste Radegonde.
Le Prado n’est pas réservé aux prêtres. Il y a des sœurs du Prado, des diacres et des laïcs engagés. Des
paroissiens sont dans ce courant et si d’autres les rejoignent, une équipe de partage pourrait démarrer. Le
Père Charles, d’heureuse mémoire, était aussi dans cette spiritualité.
Sans s’engager au Prado, nous sommes tous appelés à nous rapprocher toujours plus du Christ, lui qui a été envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Qui sont les pauvres d’aujourd’hui ? Le Seigneur saura nous guider vers eux, ou plutôt se révéler à travers eux. Et le Printemps de la Diaconie organisé le WE suivant sera aussi un lieu pour que chacun trouve sa place, que les derniers à l’échelle sociale soient les premiers.
Et à tous, bon mois de Marie, l’humble mère du Sauveur.
J-Christophe Cabanis