Vigne du Seigneur à Colomiers
Il y a eu longtemps beaucoup de vignes à Colomiers parmi les terres agricoles, jusqu’à la deuxième moitié du XXème siècle. Elles s’accommodaient bien de cette terre moins riche que celle du pays de Cocagne voisin. Puis elles ont disparu au profit de la ville et de la grosse agglomération. Il ne reste seulement que quelques ares…
Mais la vigne du Seigneur est bien présente, à travers notre paroisse qui a effectué sa rentrée dimanche 24 septembre. Chaque service et mouvement, nous en avons compté 30, peut être représenté par un cep de vigne. L’important, c’est que ces ceps restent ensemble, alignés, non pas pour montrer une uniformité, mais plutôt une harmonie. Nous sommes tous reliés à la grande vigne que représentent l’Église universelle, et aussi notre diocèse. L’Église universelle dont le pape François était à Marseille pour clôturer les rencontres de la Méditerranée. La vigne est un produit méditerranéen par excellence, elle doit être un symbole qui rassemble au-delà des continents et des religions. Elle doit permettre moins d’inégalités comme nous y invite l’évangile où les derniers ouvriers reçoivent autant que les premiers (Mt 20, 1-16). Dans notre diocèse, notre évêque Guy de Kerimel, aidé de son nouvel auxiliaire Jean-Pierre Batut, nous invite tous à travailler à la vigne du Seigneur à partir de sa lettre pastorale "L’Église de Toulouse, Famille de Dieu envoyée en mission". Nous pourrons la travailler ensemble, en "fraternités missionnaires" pour donner un fruit qui soit toujours meilleur.
Nous sommes reliés à la sève qui est son "sang versé pour nous et pour la multitude". La multitude, ne l’oublions pas, c’est vers elle que sont dirigés nos sarments. Le fruit que nous pouvons produire grâce à notre lien avec la sève, ces bons raisins qui sont goûteux parce qu’ils sont les fruits de l’Esprit (charité, joie, paix, bonté, …), ces bons raisins sont à partager avec nos semblables, avec notre prochain. Nous vivons entre nous des moments de fraternité qui sont importants, comme les repas partagés mensuels. Nous avons aussi d’autres lieux de partage avec nos voisins, avec des collègues de travail, dans le monde associatif. Participons à ce que les grappes humaines que nous croisons dans les transports, les écoles, au travail, … soient associées à la vigne du Seigneur.
Bonnes vendanges d’automne à tous.
Jean-Christophe Cabanis