L’eau de la Terre Sainte !
Accueillis à la basilique Ste Anne de Jérusalem par les Missionnaires d’Afrique, près de la piscine de Bethesda, l’eau va sûrement nous conduire, P Ildephonse, P Laurent et moi-même dans ce pèlerinage sur les pas de Jésus. Pourtant l’eau de Bethesda n’a pas guéri le paralytique qui attendait sa guérison depuis si longtemps. Seul Jésus l’a guéri et sauvé. L’eau vive du Christ n’est pas du même ordre que l’eau si précieuse dont nous avons soif, surtout dans les déserts traversés, en particulier dans le Néguev et en Judée. Quant à la Samarie, nous ne l’avons vue que de loin. Nous n’avons pas pu, comme Jésus, rencontrer la femme samaritaine au bord du puits de Jacob. La rencontre avec les Palestiniens, comme avec les Juifs, n’est pas facile, et encore moins d’aller derrière le mur de séparation.
Le contexte si tendu aujourd’hui en Terre Sainte, nous l’avons ressenti, il est palpable, il ne facilite pas la rencontre entre le peuple juif qui arrive à faire fleurir le désert de façon admirable (en irrigant au goutte à goutte avec de l’eau de mer désalinisée) et le peuple palestinien qui a soif d’eau, de paix, de reconnaissance.
Nous avons vu la Mer Morte et le Jourdain, au point le plus bas du monde (-400 m) où Jésus est descendu pour partager notre condition. Cela nous a rappelé notre baptême, nous qui sommes re-nés pour une vie nouvelle avec le Christ.
Nous avons remonté la vallée fertile du Jourdain pour atteindre le lac de Tibériade que Jésus a si souvent traversé dans la barque de ses apôtres. Aller sur l’autre rive était son but, ainsi que de former ses disciples pêcheurs pour qu’ils deviennent pêcheurs d’hommes. Le lac peut être le lieu d’une tempête. Mais pourquoi craindre si le Seigneur est avec nous ?
Nous avons rejoint la mer Méditerranée en nous arrêtant à Nazareth où Jésus a grandi et au Mont Thabor où il a été transfiguré. Le bain a été bon à Jaffa où nous avons surtout célébré avec la communauté africaine chrétienne de Tel Aviv. Jaffa, lieu où Pierre a eu la vision de se rendre chez le centurion Corneille pour baptiser la première famille issue du paganisme. La foi est universelle et ira toujours plus loin au long des siècles, à partir du berceau de la Méditerranée.
Nous avons prié avec des religieux (es) (olivétains, cisterciens, carmélites, dominicains, franciscaines…) à Jérusalem et aux alentours, dans leurs monastères ou couvents qui sont comme des sources, pour être irrigués par la Parole de Dieu.
Bethléem, Jérusalem, lieux de la naissance, de la Passion et de la mort et résurrection de Jésus, où le Champ des Bergers et la Via Dolorosa nous ont menés vers les basiliques de la Nativité et du Saint Sépulcre pour un ressourcement dans notre foi universelle.
Nous avons bien prié pour tout le monde, pour nos chers paroissiens, pour la paix dans le monde.
Qu’en cette année scolaire qui commence, que chacun se souvienne de la grâce de son baptême et accueille et accompagne ceux et celles, petits et grands, qui s’acheminent vers le baptême. Que la Parole de Dieu nous irrigue, que nous sachions trouver les puits de la rencontre d’aujourd’hui pour dialoguer avec ceux qui sont différents de nous mais qui ont aussi soif de rencontre, de paix, d’amour.
Shalom, Salam, la paix soit avec nous !
J-Christophe Cabanis