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Fête du Christ-Roi, année A
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Fête du Christ-Roi, année A

Cet évangile pour la fête du Christ-Roi présente un roi qui descend de son trône pour prendre la place du plus petit, du plus démuni, du dernier à l’échelle sociale, le pauvre, le prisonnier. Le roi félicite ceux qui l’ont secouru, qui l’ont visité. Et ceux-là sont les premiers étonnés d’avoir servi et visité le roi sans le savoir.

Ce roi, nous croyons que c’est Jésus, qui est le roi d’un royaume inversé, où les derniers sont les premiers, où les rois et les reines sont les serviteurs de leurs frères ou sœurs. Car c’est aussi un royaume de fraternité, c’est le Royaume des Cieux.

Nous qui tâchons d’être généreux, de nous tourner vers ceux ou celles qui sont dans le besoin, besoin matériel ou besoin d’attention, de présence, d’amitié, nous sommes habités par cette fraternité qui voit en l’autre, quelle que soit son origine ou sa condition, un frère ou une sœur dont nous partageons la même condition, la même dignité, la même famille humaine. Mais voir en celui ou celle vers qui on se penche le visage du Christ, nous n’y arrivons pas toujours ! Ca peut être un de nos efforts en ce temps de l’Avent qui approche, ce temps où nous attendons Jésus, Celui qui vient parmi nous. N’est-il pas déjà là à travers ces plus pauvres que nous rencontrons ? Il y a une belle expression qui dit qu’en plus des 7 sacrements que nous vivons et recevons à l’Eglise, il y a aussi le sacrement du pauvre. Dans un sacrement, c’est le Christ qui est présent et qui agit. Vivons toujours plus ce sacrement du pauvre qui est la rencontre du Christ à travers l’autre. Cette rencontre nous grandit et transforme notre regard. Découvrir le Christ chez l’autre, est le plus beau cadeau que nous recevons.

Nous croyons en un Dieu qui est démuni, comme Jésus à la crèche lorsqu’il est né, il a besoin d’être vêtu, nourri, visité, adoré ! Le Christ nous attend sur ce terrain de la générosité, de l’amour, de l’humilité.

Les textes d’aujourd’hui en cette fête du Christ-Roi, nous présentent un roi démuni qui donne un jugement sur le seul critère de l’amour et de la générosité. Ils parlent aussi d’un berger, en particulier la 1ère lecture du livre d’Ezéchiel et le psaume 22. Un berger qui a le souci de mener tout son troupeau vers les verts pâturages. Un berger qui se réjouit des brebis qui sont en bonne santé, mais qui a le souci de la brebis la plus faible, celle qui est blessée, celle qui est perdue. Là aussi, nous reconnaissons le Christ qui dit lui-même dans l’évangile de Jean, qu’il est le Bon Berger qui connait chacune de ses brebis. Il dit aussi qu’il a un autre troupeau et qu’il veut réunir les deux. C’est un appel à notre Eglise qui se retrouve bien dans cette image du troupeau à la suite du seul pasteur le Christ, c’est un appel à l’ouverture à ceux qui ne croient pas comme nous, les autres confessions chrétiennes, les autres religions. C’est un appel à l’œcuménisme, à l’interreligieux, et c’est important en ce moment où on essaie de monter les religions les unes contre les autres. Jésus veut nous rassembler en un seul troupeau, en une seule famille, un seul Royaume. Et nous sommes associés à ce Royaume en tant que rois et reines, de par notre baptême. Nous avons le souci de prendre soin de chacun, de ceux et celles qui sont blessés (es), isolés (es). Nous avons aussi le souci de l’unité, de la rencontre, de fraterniser avec nos frères et sœurs d’autres religions et confessions. En tant que rois et reines, nous sommes au service d’un monde de paix et de justice, et le Seigneur nous précède en nous réservant toujours de belles surprises et rencontres qui peuvent nous renverser.

P. Jean-Christophe Cabanis

Ez 34, 11-12.15-17 ; Ps 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6 ; 1 Co 15, 20-26.28 ; Mt 25, 31-46

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