« Je suis le chemin, la vérité, la vie » Jn 14, 1-6
Ces textes sont souvent choisis lors des célébrations d’obsèques car ils sont pleins d’espérance. En particulier dans l’évangile, Jésus parle de la mort comme d’un passage vers son Père. C’est le sens de Pâques, passage… Jésus promet une demeure auprès de son Père pour chacun de ses amis. Mais ces textes ne nous parlent pas que de l’ « après », de ce qui se passe après la mort. Ils s’adressent à nous les vivants, et Jésus dit qu’il est « le Chemin, la Vérité, la Vie ». C’est intéressant de s’arrêter sur ces trois mots qu’on peut dire « sacrés » puisqu’ils définissent Jésus.
Notre vie suit un chemin sur lequel Jésus nous précède et nous accompagne. Lui qui a parcouru les chemins de la Palestine durant toute sa vie parmi nous. Un chemin, ce n’est pas une autoroute. On prend le temps de goûter les paysages, de discuter avec ses compagnons de route, de faire des rencontres avec tous ceux qui cheminent, de s’arrêter lorsque quelqu’un est en détresse au bord du chemin pour lui venir en aide. Sur le chemin, ce n’est pas la vitesse qui compte, mais la qualité de la contemplation, de la méditation, des conversations. C’est le chemin des pèlerins. Nous qui sommes des pèlerins d’espérance en cette année 2025, gardons ce rythme, suivons le Christ qui nous mène dans la bonne direction, celle de la fraternité et du partage, celle du respect de la Création, celle de la liberté (car sur un chemin on n’est pas sur des rails…)
La vérité : Elle se cherche, elle n’est jamais acquise. Jésus est la vérité, nous devons donc le chercher. Il est dans la Parole de Dieu que nous devons scruter, méditer. Il est aussi parmi nous, en particulier dans les plus pauvres, c’est le pape Léon qui le rappelle à la suite du pape François dans son dernier écrit qui est aussi son premier Dilexi te (Il t’a aimé). Nous croyons en un Dieu qui se révèle dans le plus pauvre, écrit-il. Aussi, il n’y a pas à chercher Dieu en levant les yeux au ciel mais en regardant autour de nous, en profitant de chacune des rencontres que nous faisons où le Seigneur nous attend. Nous le cherchons comme nous cherchons la vérité, mais lui aussi nous cherche, en particulier lorsque nous nous cachons, comme Adam après sa première faute au jardin d’Eden, Dieu le cherchait : « Où es-tu ? ». Il nous cherche lorsque nous nous perdons, lorsque nous ne prenons pas la bonne direction, c’est-à-dire celle de l’amour.
Jésus est la vérité, il nous aide à être vrais, à ne pas tricher mais au contraire à révéler en nous le meilleur de nous-mêmes.
Jésus est la vie. La vie est à accueillir, elle est à protéger, à contempler. Si Jésus est la vie, c’est que toute vie a du prix, la vie des plus petits comme celle des plus âgés, des plus malades. La vie des plantes, des animaux a du prix aussi, car le Christ est le roi de l’univers !
Jésus est la vie, il est la vie éternelle car il a vaincu la mort par sa résurrection. Si Jésus est la vie et que nous sommes reliés à son Corps, alors nous devons être des défenseurs de la vie et de l’environnement, des artisans de paix et des acteurs de réconciliation.
« Aucun d’entre nous ne vit pour lui-même » dit St Paul. « Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur. Si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur ». Que notre vie soit une vie donnée, à la suite du Christ, c’est ainsi qu’elle portera du fruit.
Notre vie est reliée. Isaïe le disait déjà : Sur la montagne du Seigneur, tous les peuples et toutes les nations sont invités à se rassembler. C’est aussi le lieu de la consolation où toutes les larmes sont essuyées des visages.
Jésus est le Chemin, la Vérité, la Vie. Suivons ce chemin ensemble, c’est celui de l’amour, de la fraternité et de la vie éternelle.
					