Naissance dans une crèche, mort sur une croix, n'est-ce pas le summum de la pauvreté d'un roi ?
Nous venons de célébrer la venue au monde de notre roi pauvre, et le prochain moment liturgique nous conduira au Golgotha…
L'Eglise nous conduit par sa liturgie pédagogue sinon à la pauvreté, au moins à la sobriété. Après ces fêtes de fin d'année où l'opulence a pu être parfois de mise avec les cadeaux et les divers repas festifs, la visite des mages, ces grands savants, ces grands personnages, à l'enfant roi dénué de tout apparat royal, nous conduit à prendre pour modèle Jésus. En cet enfant, les mages ont reconnu le roi des rois, et ont discerné qu'il ne fallait pas revoir Hérode avant de retourner chez eux.
Fallait-il qu'ils aient eux aussi un cœur de pauvre pour venir s'agenouiller dans une crèche sans le décorum dû à leur rang…
Regardons la sobriété de nos deux prêtres qui, quel que soit le temps qu'il fait, se déplacent tout deux sur de vieux vélos pour venir célébrer à Ste Radegonde ou à Ste Bernadette… N'est-ce pas un signe de pauvreté du coeur manifesté par un moyen de déplacement tout aussi pauvre ? N'est-ce pas aussi une incarnation de l'Eglise verte si chère au cœur de Jean-Christophe ? N'est-ce pas une réponse en adéquation avec la COP de Paris pour limiter la hausse de la température due à la pollution de l'atmosphère ?
Oui, vraiment, la pauvreté, si chère à St François d'Assise, est mère de vertus, et chemin à prendre pour nous, à l'image de nos 2 prêtres. Tout le monde ne peut pas venir à vélo à la messe, mais chacun peut peut-être faire un geste de sobriété en accord avec sa conscience et son cœur…
Ludovic Baudin