Lectio Divina, Lecture Priante

Il est bon, Seigneur, de te rendre grâce.

Psaume 91/92

02. Qu'il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton nom, Dieu Très-Haut,

03. d'annoncer dès le matin ton amour, ta fidélité, au long des nuits.

13. Le juste grandira comme un palmier, il poussera comme un cèdre du Liban,

14. planté dans les parvis du Seigneur, il grandira dans la maison de notre Dieu.

15. Vieillissant, il fructifie encore, il garde sa sève et sa verdeur

16. Pour annoncer : ''Le Seigneur est droit. Pas de ruse en Dieu, mon rocher''.

02-03. Qu'il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton nom, Dieu Très-Haut.  La liturgie prend son refrain dans ce début du psaume 91. Le psalmiste y exprime son bonheur de rendre grâce, de chanter, de proclamer l'amour, la fidélité de Dieu Très Haut. Ceci, dès le matin, et au long des nuits. Donc, un état de prière permanente. Matin et nuits. Je peux aussi lire ces mots symboliquement. Les ''matins'' et les ''nuits'' de mes jours, de ma vie, les moments de lumière et les moments de noir, où c'est difficile, où je pourrais dire, comme dans un psaume, Réveille-toi, pourquoi dors-tu, Seigneur? Les jours et les nuits de ma vie intérieure, familiale, paroissiale, sociale... Réveille-toi, Seigneur. J'ai besoin de toi.

13-15. Le juste grandira comme un palmier, il poussera comme un cèdre du Liban...

Le juste, (l'ajusté, à lui-même et à Dieu), lui, il pousse, croît et reste vert. Le juste, c'est quelqu'un en croissance permanente. Il grandira...Il poussera...Vieillissant, il fructifie encore. Comme un palmier, comme un cèdre. Dans la maison de notre Dieu. Dans notre Église. Images amorcées dans la première lecture où le prophète Ézéchiel adresse aux exilés en Babylonie une parabole d'espérance. Dieu à la cime du grand cèdre, je prendrai une tige...  et qui donnera du fruit. Dans l'évangile du jour, Jésus compare le règne de Dieu à une semence qui donne du blé. Il le compare aussi à une graine de moutarde qui grandit.

Jésus, le Juste, s'est lui-même comparé à un arbre donnant du fruit : Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. (Jn 15,8)

16. Pour annoncer : ''Le Seigneur est droit. Pas de ruse en Dieu, mon rocher''.

Le dernier verset du psaume chante le terme de la croissance du juste, le but de sa fructification quasi continuelle. Le rocher frappé par Moïse dans le désert, d'où jaillit l'eau du salut pour Israël. Et st Paul interprète: tous, ils ont bu la même boisson spirituelle ; car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher, c’était le Christ. (1 Cor 10,4) Partager cette foi, en parole, et surtout en action.