(Lectio Divina, Lecture Priante)
Tu visites la terre et tu l'abreuves, Seigneur, tu bénis les semailles.
Esprit de Dieu, ouvre mon intelligence et mon cœur.
Le texte du psaume… Moi dans ce psaume…
Ma prière pour vivre dans la grâce du psaume…
10 Tu visites la terre et tu l'abreuves, tu la combles de richesses ; les ruisseaux de Dieu regorgent d'eau : tu prépares les moissons. Ainsi, tu prépares la terre,
Psaume 64/65
11 tu arroses les sillons ; tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies, tu bénis les semailles.
12 Tu couronnes une année de bienfaits ; sur ton passage ruisselle l'abondance.
13 Au désert, les pâturages ruissellent, les collines débordent d'allégresse.
14 Les herbages se parent de troupeaux et les plaines se couvrent de blé. Tout exulte et chante.
La fin du psaume. Un hymne au Dieu Providence qui a libéré son peuple de l'Exil en Babylonie. Ainsi débute le psaume : Il est beau de te louer, Dieu, dans Sion, de tenir ses promesses envers toi qui écoutes la prière. Jusqu'à toi vient toute chair avec son poids de péché ;
Nos fautes ont dominé sur nous : toi, tu les pardonnes. Le retour à Sion-Jérusalem est comme une re-création, comme un nouveau printemps. Un ruissellement de ''bénédictions'' symbolisées par les pluies de printemps.
Un prolongement de la première lecture, du prophète Isaïe. La fécondité de la parole de Dieu symbolisée par la fécondité de la pluie et de la neige donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger.
Le printemps judéen, aux temps bibliques, est spécialement bien accueilli, avec joie. La campagne chante de tous ses sillons, de toutes ses collines. L'herbe verte, les fleurs, les ruisseaux, les troupeaux… tout crie de joie ! Et l'on rend grâce à Dieu, car on considère que tout cela est don du Seigneur.
Les ruisseaux de Dieu ! Dix fois le pronom ''tu'' et un verbe à l'indicatif indiquant une action de Dieu, une action située dans l'action du cultivateur. Et sur ''ton'' passage ruisselle l'abondance.
Jésus a prié ce psaume. Je vais me mettre à ses côtés. L'évangile de ce jour : Voici que le semeur sortit pour semer…
Jésus connaît toutes les sortes de terre où peut tomber la semence, et toutes les sortes de fécondités. Il va expliquer à ses apôtres que la semence est sa parole.
Jésus était très sensible à la nature, lui qui voyait son Père comme le ''jardinier'' de la terre : Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. (Mt 5,45).
Ou comme le vigneron attentif au soin de sa vigne : Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron (Jean 15,1).
En chantant lors de notre messe les derniers versets du psaume, on peut en faire une lecture de notre monde actuel à la suite du pape François et de François d'Assise. Pour lui, n’importe quelle créature était une sœur, unie à lui par des liens d’affection.
Voilà pourquoi il se sentait appelé à protéger tout ce qui existe. Dans ''Laudato Si''. L'encyclique continue : Cette sœur crie en raison des dégâts que nous lui causons par l’utilisation irresponsable et par l’abus des biens que Dieu a déposés en elle.
Dans la deuxième lecture, de st Paul, je peux être attentif à cet extrait : Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore.
Cette image peut aider ma prière. Ces deux mains enveloppant la planète sont les mains de Dieu. Je peux les voir portant mes propres mains. Mes mains appelées à incarner les mains de Dieu, les mains du Fils Jésus m'apportant le pardon, m'ouvrant un printemps nouveau. Elles sont aussi mes mains protégeant et développant cette planète.
Paul C.