Lectio Divina, Lecture Priante
J'élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur.
Psaume 115/116
12. Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait ?
13. J'élèverai la coupe du salut, j'invoquerai le nom du Seigneur.
15. Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens !
16. Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur, moi, dont tu brisas les chaînes ?
17. Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce, j'invoquerai le nom du Seigneur.
18. Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple.
13. J'élèverai la coupe du salut, j'invoquerai le nom du Seigneur. Ce verset choisi comme refrain en cette fête du Saint Sacrement (la ''Fête-Dieu'' de jadis).. Dans le livre de l'Exode, première lecture de notre messe, Moïse descend du Sinaï portant les Tables de la Loi, les Dix Paroles, les Dix Commandements. C'est la charte de l'Alliance entre Dieu et le peuple qu'il a choisi. Un sacrifice d'animaux est organisé. Le passage du livre de l'Exode se termine ainsi : Voici le sang de l'Alliance que, sur la base de toutes ces paroles, le Seigneur a conclue avec vous. L'Alliance a été signée avec le sang d'un sacrifice d'animaux. C'est maintenant le sang du Christ qui ouvre l'Alliance Nouvelle. Dans la 2ème lecture de cette messe, de la lettre aux Hébreux :Le Christ est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, en répandant, non pas le sang de boucs et de jeunes taureaux, mais son propre sang. De cette manière, il a obtenu une libération définitive.
12. Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait ? Un verset précédent éclaire la situation du psalmiste : Je crois, et je parlerai, moi qui ai beaucoup souffert... Le psalmiste rend grâce au Seigneur qui l'a sauvé. Lui et tout le peuple d'Israël. Et moi, rendre grâce au Seigneur, mon sauveur dont je suis le sauvé.
15. Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens ! Il y a une souffrance en Dieu, dont la nature nous échappe, une souffrance d'amour, qui n'altère pas son infinité. Le poète Paul Claudel traduit ainsi : Ce n'est pas peu de chose aux yeux de Dieu que la mort de ceux qui l'aiment. Jésus souffre en son corps, dont je suis membre.En lisant et relisant ce psaume, celui-ci devient ma prière. Quand la souffrance me taraude, pouvoir dire : Avec toi, Seigneur. Saint Paul écrit aux chrétiens colossiens : ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église. (1,24)
16. Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur, moi, dont tu brisas les chaînes ? Les chaînes de l'esclavage en Égypte, tant d'autres libérations à d'autres moments... Il y a aussi probablement des chaînes dans l'histoire personnelle du psalmiste et dans mon histoire. Le Seigneur est un Libérateur, un Sauveur, un Rédempteur. Jésus=Dieu-Sauve.
17. Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce, j'invoquerai le nom du Seigneur. Je retrouve dans ce verset la foi du refrain du verset 13. Le Pape François : L’Eucharistie, c’est le Corps de Jésus ; c’est tout. Nous n’avons pas besoin de nous poser de questions. La foi vient à notre aide ; par un acte de foi, nous croyons que c’est le corps et le sang de Jésus. C’est le “mystère de la foi”, comme nous le disons après la consécration.
18. Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple. Le partage d'une joie communautaire qui s'exprime. Cette joie et cette foi, on peut la trouver dans la séquence de la messe, Sion, célèbre ton Sauveur, chante ton chef et ton pasteur par des hymnes et des chants.. Dont ce couplet est chanté en latin aux processions du Saint Sacrement, notamment à Lourdes : Lauda Sion Salvatorem, Lauda ducem et pastorem, In hymnis et canticis. Le mystère eucharistique et la présence réelle du Christ dans le pain et le vin.