Alors que je suis hospitalisé pour la deuxième fois en un mois, la nuit m'offre un temps de méditation sur ce qui m'amène à la Clinique des Cèdres.
La maladie existe depuis longtemps, depuis toujours pourrions-nous dire.
Si "Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme" comme le dit le livre de la Genèse, chapitre 1 verset 27, comment se fait-il que nous ne soyons pas parfaits comme Lui est parfait ? Comment se fait-il que la maladie fasse partie de notre quotidien ?
Cette maladie, nous l'avons tous subie ; parfois sous la forme d'un rhume ou d'une grippe, sous la forme du Covid ou plus grave sous la forme d'un cancer dont certains d'entre nous en ont réchappé… et d'autres non…
C'est injuste, la maladie. On est diminué, on souffre, on n'est pas bien, on est atteint au moral, on n'arrive plus à prier parfois, on en veut à Dieu de permettre cet état. "Mon Dieu, si tu es Tout Puissant, comment peux-tu permettre la maladie qui nous fait tant souffrir ? Comment toi qui es Amour, permets-tu que nous soyons diminués, souffrants, parfois incapables de poser un acte d'amour tellement la souffrance est intolérable ? Mon Dieu, pourquoi ???"
Me vient alors le verset 7 du Psaume 50 : "Moi, je suis né dans la faute, j'étais pécheur dès le sein de ma mère". Je le relie à Adam et Eve, ce mythe de la Genèse où nos ancêtres ont désobéi à Dieu en mangeant du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal relaté au chapitre 2 de la Genèse. Dieu nous a créés parfaits, à son image, sans maladie… Mais le péché a tout gâté ! Notre péché ! Notre désobéissance! Nous avons voulu connaître le bien et le mal…
Dieu ne punit pas. Dieu permet, parfois des choses graves, douloureuses, qui nous paraissent injustes ou insensées. Dieu nous aime, et voit notre péché. Il en souffre. Il en a souffert par son Fils sur la croix où Jésus a pris nos péchés, tous nos péchés ! Alors, pourquoi la maladie, puisque c'est le sujet qui nous intéresse ?
Peut-être pour la plus grande gloire du Créateur quand nous sommes en rémission, quand nous guérissons, quand la médecine fait des pas de géant dans la découverte de traitements… Vivons dès lors nos mieux-être, aussi ténus soient-ils, comme la manifestation de la plus grande gloire de notre Seigneur sur notre condition de pécheurs.