C’est le thème qui a été retenu par notre paroisse pour ce beau temps de l’Avent. Ce thème a été suggéré par l’équipe de préparation au baptême des enfants et des tout-petits, et c’est un beau programme. L’espérance, c’est toute l’année que nous l’avons célébrée, en particulier lors des pèlerinages car nous sommes tous des « pèlerins d’espérance ». Par exemple, lorsqu’en doyenné nous avons marché avec Ste Germaine à Pibrac, beaucoup d’espérance a été partagée. Des enfants et des tout-petits ont reçu le baptême cette année, portés par leurs parents ; des jeunes et des adultes aussi l’ont vécu le jour de Pâques. Et d’autres se sont mis en route vers le baptême plus récemment et nous les accompagnons sur ce chemin de joie et de foi. Car le baptême inaugure un chemin. C’est après son baptême par Jean-Baptiste que Jésus a parcouru les chemins de Palestine, en Galilée, en Judée, parfois traversant la Samarie, allant jusqu’en Décapole ou à Tyr (Liban actuel). Être baptisé, c’est suivre Jésus sur ces chemins, c’est être ses disciples. Un chemin qui est fait de rencontres, de contemplation de la Création, d’entraide ou de confidence. Jésus s’arrête pour rencontrer ceux qui sont au bord du chemin, ceux qui sont à l’arrêt dans leur vie, pour les écouter et leur donner un nouvel élan dans leur vie par une parole, une guérison. En chemin, on a le temps de parler. Jésus pose la question à ses disciples : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Et il les aide à ce que leur discussion ne soit pas stérile (« qui est le plus grand ? ») mais tournée vers les autres, vers le Royaume. Un chemin ce n’est pas une autoroute, ce n’est pas la peine d’aller vite. Ce qui compte, c’est de ne pas s’égarer, de faire les bons choix, de s’entraider. Jésus nous montre le chemin et il suivra lui-même le chemin de croix. Car sur nos chemins, il y a des embuches, mais le mal et la mort n’ont pas le dernier mot car c’est l’amour et la résurrection qui l’emportent.

Notre paroisse est en chemin pour élaborer un projet pastoral depuis quelques mois. Ce projet pastoral ne veut oublier personne en chemin : les plus petits comme les plus âgés ou les plus en difficulté comme les plus valides. Et aussi ceux qui sont les plus loin de l’Eglise. Pour cela, il faut sortir vers eux, cheminer avec eux. Accepter les nouveaux paysages, les nouveaux défis. Ceux qui préparent leur confirmation, jeunes et adultes, confirment qu’ils veulent non seulement suivre Jésus mais l’annoncer sur les chemins. Confirmons tous notre désir de témoigner de notre joie de croire. Le chemin vers Noël est devant nous. « Préparez les chemins du Seigneur » nous rappelle Jean-Baptiste en citant Isaïe, « rendez droits ses sentiers ». Que ce temps d’Avent nous aide à avancer plus droit, à rectifier ce qui nous égare loin du bon chemin. A cheminer auprès d’une humanité blessée mais sauvée par Celui qui vient vers nous, le Prince de la paix.

J-Christophe Cabanis