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Homélie – Dimanche de Pentecôte B
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Homélie – Dimanche de Pentecôte B

Cette belle scène de la Pentecôte avec les apôtres et Marie, nous aimons l’entendre chaque année, nous imaginer la scène, nous y voir dedans. Il y a le vent qui nous surprend et qui nous remue. Il y a les flammes de feu qui nous réchauffent et nous font parler dans toutes les langues. Ca peut être un rêve de parler beaucoup de langues étrangères. Mais ce que veut nous dire cette belle scène, c’est que tous ceux qui sont là sont concernés par ce qui se passe, un message leur est adressé à chacun quelle que soit sa langue. Et ce message donne de la joie. Le jour de la Pentecôte, c’est le même Esprit qui s’est adressé aux différentes nations à travers les apôtres. Le message était le même, c’était un message d’amour. La Pentecôte souligne la diversité des nations, chacune a sa langue et sa culture comme une richesse. Ce n’est pas l’uniformité que veut le Seigneur (comme dans la tour de Babel), c’est l’unité dans la diversité. Et l’Esprit-Saint lui-même, nous dit St Paul dans la lettre aux Galates, n’a qu’un seul fruit. Mais ce fruit a beaucoup de facettes : l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la fidélité, la douceur, la maitrise de soi. C’est-à-dire que nous qui sommes habités par l’Esprit, par notre baptême ou notre confirmation, nous devons porter ce fruit. C’est-à-dire ne pas choisir une de ces facettes mais les choisir toutes, ou plutôt demander à l’Esprit de nous aider à être toujours plus patients, plus fidèles, plus doux, plus acteurs de paix… Accepter d’être toujours plus travaillés par l’Esprit pour pouvoir produire le meilleur fruit. Et ce fruit, nous avons à l’offrir au monde. Ca tombe bien, la Pentecôte c’est la saison des premiers fruits comme les cerises. Mais toute l’année il y a des fruits à produire. Et l’Esprit nous permet d’avoir une vie qui a toujours plus de goût, toujours plus de vitamines, toujours plus de fraîcheur dans un monde qui voudrait nous rendre tous semblables, qui voudrait gommer les saveurs et les couleurs.

Jésus donne d’autres qualités à l’Esprit-Saint dans l’évangile de St Jean : Il l’appelle le Défenseur, et aussi l’Esprit de vérité. Nous croyons en un Dieu qui nous défend, qui ne nous accuse pas. Qui défend les plus faibles. Nous avons tous nos faiblesses, nos pauvretés, l’Esprit de Dieu nous défend. Nous connaissons des personnes en souffrance ou en situation de pauvreté, l’Esprit-Saint nous envoie pour les défendre, pour prendre soin d’elles. Et l’Esprit de vérité nous aide à être toujours plus vrais nous-mêmes, à ne pas tricher, à être témoins de la vérité. La vérité d’un Dieu qui nous aime. Nous avons toujours à être des chercheurs de cette vérité, à creuser la Parole de Dieu en particulier.

La Pentecôte nous remue, elle nous envoie. Le vent de l’Esprit ne nous laisse pas tranquilles, les flammes de feu veulent nous faire communiquer la chaleur de Dieu en apprenant le langage de ceux vers qui nous sommes envoyés, comme de bons missionnaires. « Puisque l’Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit » nous dit St Paul. A la Pentecôte, c’est toute l’Eglise naissante qui était présente. Nous avons besoin les uns des autres pour vivre notre foi. Soyons toujours plus unis en Eglise, dans un esprit de fraternité, pour porter au monde le fruit de l’Esprit, l’amour de Dieu.

P. Jean-Christophe Cabanis
Ac 2, 1-11 ; Ps 103 (104), 1ab.24ac, 29bc-30, 31.34 ; Ga 5,16-25 ; Jn 15, 26-27 ; 16, 12-15

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